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voulue par sa Providence ; nous nous contenterons d'ajouter quelques termes qui sont une démonstration bien sensible du langage parlé à cette époque par les descendans de
Jacob. Engagé dans le désert, le peuple après trois jours de
marche dans cette aride contrée, parvint auprès d'une fontaine dont les eaux étaient impropres à la boisson à cause
de leur mauvais goût, et il se prit à murmurer. Moïse se mit
en prières et le Seigneur lui montra un arbuste dont il jeta
le bois dans les eaux et elles devinrent fort douces. Les
eaux de cette fontaine nommée Mara n'étaient pas seulement amères ; elles étaient encore corrompues, et cette altération repoussante est bien indiquée par le verbe celtique to
mar, gâter.
En arrivant dans le désert de Sin peu éloigné du Sinaï,
les Hébreux ayant consommé les provisions apportées
d'Egypte, se livrèrent à de violents murmures contre leur
chef, et alors Moïse leur dit : « Ce soir, vous saurez que
c'est « le Seigneur qui vous a tirés de l'Egypte, et demain
« matin vous verrez éclater la gloire du Seigneur... Moïse
« ajouta : Le Seigneur vous donnera ce soir de la chair à
« manger et, au matin, il vous rassasiera de pains. » (1)
(1) Exod. c. XVI. 6-8.