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Lvlc-64

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sortit donc comme le Seigneur le lui avait ordonné, et Loth
le suivit. » (1)
Les hébraïsants traduisent Abram par le père illustre abram, et Abraham par le père illustre d'une multitude abram-amon. Cette explication paraît un peu obscure quoique
déterminée par un fait de tous points conforme à la vérité.
Abram, d'après les ordres divins, devait porter ses pas
dans une terre étrangère qui lui serait montrée par Dieu.
Abandonnant le sol natal, sa parenté et la maison de son
père, il devenait en réalité un étranger pour les habitants
des pays qu'il traversait, il imitait le voyageur errant, allant
çà et là, en attendant que le lieu de son séjour fut fixé avec
certitude, – to ape (épe) imiter, to err, errer, aller çà et là,
ham, jambe – aperrham. L'expression arabe berrani, étranger et le terme Kabyle aberrani, signifiant aussi étranger,
viennent confirmer cette interprétation du premier nom
d'Abram.
Obéissant à la parole du Seigneur, Abram parcourut le
pays de Chanaan ; il dut le quitter bientôt à cause de la famine qui sévissait dans la contrée : il se retira en Egypte,
toujours protégé d'une manière visible, et, après y être demeuré
(1) Gen. c. XII. 1-4.