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Lvlc-311

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Le Neimheid n'a pas laissé dans l'ombre le souvenir de
ces chasses dangereuses, et dans toutes les montagnes couvertes de bois profonds, pouvant servir de retraite sûre aux
sangliers, on trouvera des terrains appelés pijole ou pijoulet,
– pig, porc, – to jole, heurter avec la tête –. Le Pijole de
Rennes-les-Bains a sa place au Serbaïrou, au sud des deux
roulers ou roches tremblantes.
Malgré la vigueur des Gaulois, la lassitude et l'abattement envahissaient leurs membres robustes, surtout lorsque
les accidents multipliés du sol, dans un pays montagneux,
ajoutaient leurs difficultés aux fatigues d'une chasse pénible par elle-même.
De retour au foyer domestique, ils prenaient un repos
tout-à-fait indispensable sur un tas de feuilles desséchées
qui leur servait de lit. D'après les assertions ordinaires des
historiens, ce tas de feuilles sèches aurait été la seule cou chette des Celtes. Nous n'osons pas croire toutefois que les
Gaulois aient poussé jusque là leur indifférence pour la
santé et la vigueur du corps. Nous connaissons dans le canton de Limoux, une montagne cultivée en partie, et traversée par un chemin conduisant du village de Saint-André à
Chalabre, montagne décorée du nom de Mataline, – to mat,
couvrir de nattes, – hall, salle, – to inn, loger dans une auberge –. Le sol de l'appar-