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Lvlc-309

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« siècle et qui était un brave chasseur, ne paraît pas trop
« rassuré quand il traite des sangliers. Il assure en avoir
« chassé un qui à lui seul massacra, en quelques instants,
« quarante chiens sur cinquante. » En somme, il ne
conseille pas de faire courir à une bonne meute de « telles
« sortes de bestes ; car, dit-il, si les autres espèces « esgratignent ou mordent, il y a toujours moyen de « remédier à
leur morsure ; mais au sanglier, s'il blesse un « chien de la
dent au coffre du corps, il n'en cuidera jamais « eschapper. »
Et néanmoins il ajoute plus loin : « Si une « meute de
chiens est une fois dressée pour le sanglier, ils « ne veulent
plus courir les bestes légères, parce qu'ils ont « accoustumé
de chasser de près, et avoir grand sentiment « de leur
beste. » (1).
La prédilection des Gaulois pour la chasse au sanglier
était connue des anciens Grecs, et, suivant leur habitude de
personnifier les qualités de la nation gauloise dans Hercule,
ils ont inscrit, parmi les douze travaux de ce héros, son
combat contre le sanglier d'Erymante. Ce que rapporte la
mythologie grecque au sujet d'Hercule est trop instructif
pour n'en pas citer quelques traits. On y peut remarquer la
terreur indicible que la nation celtique inspirait à la Grèce.
(1) Magasin Pittoresque – Année 1834