Lvlc-308
– 299 –
les-Bains. Les habitants du pays, quelque peu celtibériens,
n'avaient point perdu l'habitude de la chasse à l'ours,
comme l'indique le clot das hourcés, fort rapproché de la
Borde-Neuve, et appelé aujourd'hui la Loubatière. Cependant, cette bête sauvage devenue assez rare, ne faisait point
l'objet de la chasse favorite des celtes. Les préférences gauloises étaient réservées au sanglier, très répandu dans tout
le pays celtique et dont la chasse présentait de sérieux dangers.
Le sanglier, inoffensif lorsqu'on ne l'attaque point, devient redoutable dès qu'il reconnaît l'agresseur, et se retourne contre lui avec furie. Le sentiment de sa force le
rend confiant, et il fait face hardiment au péril. Il prend la
fuite cependant lorsqu'il sent l'impossibilité d'une résistance victorieuse, réservant sa vengeance pour le moment
où, serré de près par une meute vigoureuse, il lui tient tête,
perce ses rangs pour se précipiter vers le chasseur et le
frapper de son terrible boutoir. Malgré le nombre des chasseurs, et les meutes aguerries employées à la chasse de cet
animal, les accidents ont toujours été fréquents. L'arme celtique de la chasse au sanglier était l'épieu, et cette arme, as sez courte, mettant le chasseur face à face avec la bête
fauve, devait l'exposer à toute sa rage.
« Jacques du Fouilloux, qui écrivait au seizième