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Lvlc-292

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qui suppose en eux assez peu de science médicale pour
croire qu'ils auraient raison de toutes les maladies humaines par le seul emploi du gui, omnia sanantem. (1)
Le gui, conservant au coeur de l'hiver ses feuilles d'un
vert foncé, alors que les arbres en sont dépouillés, était-il
simplement aux yeux des Druides le symbole de l'immortalité de l'âme et de la vie future, ou bien possédait-il réellement dans leur pensée une certaine efficacité pour la guérison des maladies ? Son nom celtique nous l'apprendra, tout
en rejetant bien loin les appréciations hasardées et singulières des auteurs latins.
« C'était ordinairement en Février que les Druides en
« faisaient la recherche. A la nouvelle que la plante « précieuse avait frappé les regards le peuple entrait en « foule
dans la forêt, on entourait l'arbre privilégié pour le « garder
avec vigilance ; et le sixième jour de la lune de « Mars, (le
sixième jour de la lune chez les Gaulois ouvrait « toujours
le mois, l'année et le siècle) un druide en robe « blanche
coupait, avec une serpette d'or, le végétal sacré, « de peur
qu'il ne touchât la terre en tombant et ne fut « souillé par un
contact profane. Cette cérémonie se « reproduisait dans
chaque tribu. »
(1) Pline. lib. 16.