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cherchant ainsi à rendre la pureté aux croyances en éclairant les esprits.
La fontaine de Marceille dût, comme les autres, être ornée d'une statue de la Sainte Vierge. Est-ce celle qui, perdue au milieu des tourmentes des invasions Sarrasines, a
été plus tard retrouvée et placée avec honneur dans le sanctuaire destiné à la recevoir ? Cela nous parait fort probable.
Cette image de la Sainte Vierge, tenant sur ses bras son divin Fils et sculptée dans un bois noir, indique sa provenance orientale : sa position auprès d'une fontaine, et c'est
bien dans un champ voisin de la petite source qu'on l'a retrouvée, nous désigne les premiers temps du Christianisme
dans les Gaules. Ces probabilités prennent une forme encore plus grave, si nous cherchons à pénétrer le sens du
nom de Notre Dame de Marceille ou Marsilla.
Les nouveaux chrétiens, se confiant en la tendresse de la
Mère du Seigneur Jésus, seront venus demander, à genoux
aux pieds de son image placée auprès de la fontaine, la
guérison ou l'adoucissement de leurs souffrances corporelles, et ces Gaulois, auront exprimé dans le mot Marsilla
la somme des faveurs les plus ordinaires obtenues de la
bonté de la Sainte Vierge : elle était pour eux Notre-Dame
de Marsilla, ou des yeux gâtés, endommagés et fermés par
la mala-