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Lvlc-283

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écailles, et on aperçoit le sulfure de fer changé en sulfate de
fer d'une belle couleur verte ; sur d'autres points, on voit
encore le sulfate de peroxyde de fer tout formé, présentant
l'aspect d'un sel blanc grossièrement cristallisé.
Ces deux sources ferrugineuses froides ont reçu des
Celtes le nom de Gode, – to goad (gôd), aiguillonner, exciter, animer –. Lorsqu'on donne à une eau minéralisée par le
fer, un nom pareil, c'est que les propriétés en sont parfaitement connues, et que l'on sait à n'en pas douter, dans quels
cas précis de maladie, ont doit faire usage de cette eau pour
aiguillonner, exciter, animer l'économie tout entière.
On ne peut assez regretter que les noms des sources du
Pont, du Cercle et des eaux chaudes, soient complétement
perdus : ils nous auraient sûrement renseignés sur le degré
de science médicale des Druides, en ce qui concerne l'action thérapeutique des eaux minérales dont ils faisaient
usage. Les eaux des deux fontaines de la Madeleine ou de
la Gode n'ont point encore été analysées. Elles doivent se
rapprocher beaucoup de la nature de celles du Cercle et du
Pont, dont suit l'analyse faite à l'Académie de médecine de
Paris en 1839.