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Lvlc-271

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« nos amis, suivant un usage qui se perd dans la nuit des
« temps.
« Et que l'on ne rie pas trop de cette idée que je crois
« assez juste. Les hommes peuvent changer, ils peuvent
« disparaître, mais ils transmettent toujours à leurs « remplaçants, à ceux qui les suivent, les usages de leur
« époque, qui ne se modifient qu'en même temps que « disparaissent les causes qui les ont produits. Il n'en est pas
« ainsi de la fin de l'homme, qui ne change pas, et qui arrive « toujours avec son cortège de chagrins et de regrets. A
« quelque époque que ce soit, à quelque degré de « civilisation qu'il soit arrivé, il éprouve le besoin de « témoigner
ses regrets ; et si aujourd'hui un peu d'argent « suffit pour
exprimer les nôtres, à ces époques éloignées « chacun façonnait son offrande, taillait un silex, et le « portait luimême.
« C'est ce qui explique cette diversité de formes des silex
« placés autour et dans les sépultures, et surtout la rusticité
« d'un grand nombre de pièces qui, toutes fabriquées avec
la « même matière, décèlent une façon unique, pratiquée
« diversement par un grand nombre de mains plus ou
moins « exercées.
« C'est sans doute à cette idée votive qu'on doit attribuer
« le dépôt, dans les sépultures,