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Lvlc-270

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Il n'est guère étonnant que la prière ait formé comme le
point central de la religion chez les Celtes, puisqu'elle est
un acte de la raison pratique, et par suite, le propre de
l'homme raisonnable. Les Druides se piquaient de science
et de logique dans leur enseignement, et n'hésitaient point à
mettre leurs actions en harmonie avec les principes
constants de leur philosophie religieuse et des vérités traditionnelles.
La présence des silex et des pierres polies dans les tombeaux des Celtes, confirme pleinement l'idée religieuse attachée aux pierres de Trou. Dans la tombelle de la presqu'île de Rhuis (Morbihan), à côté d'un squelette humain,
sans doute celui d'un archi-druide, et sous les pierres d'un
dolmen, on a recueilli trente pierres polies en jade. Nous
pouvons, à ce sujet, invoquer un passage fort intéressant du
Mémoire de M. Leguay, sur les sépultures des Parisii, mémoire cité par M. Louis Figuier. (1) « Toutes « ces pierres,
dit M. Leguay, communes aux trois genres de « sépultures,
ont pour moi une attribution votive, c'est à dire « qu'elles
représentent, pour cette époque, les couronnes « d'immortelles ou les autres objets qu'aujourd'hui encore « nous déposons sur les tombes de nos parents et de
(1) L'homme primitif, page 302.