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« bords, comme un grand nombre d'éclats des ateliers de la
« Touraine.
« Mais un argument tout à fait péremptoire, c'est que le
« silex de Pressigny-le-Grand, en raison même de sa « texture, serait impropre à la fabrication des pierres à fusil.
« Aussi les archives du dépôt d'artillerie, comme l'a fait
« remarquer M. Penguilly l'Haridon, bibliothécaire du
« Musée d'artillerie, ne mentionnent-elles pas que la localité « de Pressigny ait jamais été exploitée dans ce but. »
Cette dernière remarque de M. Louis Figuier empêche
d'attribuer aux silex de Pressigny-le-Grand l'usage vulgaire
d'une pierre à fusil. Quelle était donc leur destination ?
Quel était leur usage ?
Remarquons que ces silex étaient fabriqués chez les Turones, et le nom seul de cette tribu – tour, voyage, – hone,
pierre taillée –, indique déjà qu'ils étaient taillés d'après une
forme déterminée et dans le but de les emporter avec soi
dans les voyages. Néanmoins, le mot Turones ne dévoile
pas la raison pour laquelle les silex de Touraine devaient
entrer dans l'équipage du voyageur.
La localité de Pressigny, à laquelle la tradition populaire
a attaché une idée de grandeur paraissant tout à fait hors de
cause, en la nom-