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désigne un maréchal-ferrant. Les maréchaux-ferrants gaulois fabriquaient-ils eux-mêmes le fer dont ils avaient un
besoin journalier ? C'est fort probable, et ce ne serait point
là une hypothèse inadmissible. Il est possible encore que la
petite forge catalane ait succédé, dans la suite des temps, à
celle d'un maréchal-ferrant gaulois.
Ce qui détermine en nous cette pensée, c'est le fragment
de meule à bras, en fonte de fer, retiré du sol le 26 no vembre 1884, par des ouvriers travaillant, au-dessous de la
Borde-neuve, à la construction du chemin de Rennes-lesBains à Sougraigne. (1) Cette partie de meule, sans doute
fondue à la Ferrière, est légèrement concave, et mesure
quinze ou seize centimètres de rayon. Elle a été malheureusement partagée par l'instrument de l'ouvrier qui l'a mise au
jour, et présente une cassure semblable à celle du fer de
fonte, mais d'un fer plus poreux que celui des hauts-fourneaux actuels. Cette meule devait moudre le blé d'une manière parfaite, et n'avait nul besoin, à cause de ses pores
nombreux, d'être repiquée, ni même sillonnée dans sa surface moulante par des cannelures angulaires. Les manèges
à cheval avec de fortes meules ont, plus tard, remplacé les
petites meules à bras, et afin que leurs des(1) Ce fragment de meule est en la possession de M.Constantin
Cailhol, à Alet.
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