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Lvlc-246

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un travail de géants, et on n'est guère surpris que les Grecs
aient inventé, au sujet de ces énormes pierres, dont ils ignoraient la signification et placées sur le sommet des collines,
leur fable des géants aux longs cheveux, au regard farouche, cherchant à escalader le ciel, et entassant Ossa sur
Pélion et l'Olympe sur Ossa.
L'arête de la colline porte le nom languedocien de Sarrat
Plazént (colline aimable), et en même temps le nom celtique de Goundhill, dont Sarrat Plazént n'est que la traduction littérale – good (goud), bonne, douce.– hill, colline –.
Pourquoi les Celtes ont-ils nommé cette éminence
Goundhill ? Certes, ce n'est point à cause de la beauté du
site et de la fertilité du terrain, puisque le sol est couvert de
bruyères dans toute la pente nord du Serbaïrou, tandis que
la pente sud, très escarpée, n'offre à l'oeil qu'un maigre bois
taillis, peu fait pour inspirer aux savants du Neimheid une
dénomination aussi agréable que celle de Goundhill. Cette
colline, hérissée de roches aiguës, ne pouvait donc être aimable et douce, que parce qu'elle rappelait aux Gaulois la
bonté de la Providence Divine, distribuant avec abondance,
à son peuple, l'aliment essentiel, l'épi de blé.
Au sud de Goundhill, le regard est arrêté par la montagne de Garrosse – garous (gareuce), salé –.