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Lvlc-244

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petit ménir dresse sa pointe émoussée : deux autres ménirs
sont renversés à droite et à gauche. Ils étaient simplement
posés sur le sol et non point enfoncés dans la terre, car le
plan de leur base a gardé de petites pierres blanches, agglutinées par l'effet du poids et du temps, et semblables au gravier du terrain sur lequel ils pesaient.
A droite des roulers, en se plaçant vers le midi, l'oeil
peut suivre les contours de la crête qui enserre le ruisseau
de Trinque-Bouteille, et se perd insensiblement dans les
terres de l'Homme mort.
Le ruisseau de Trinque-Bouteille coule constamment,
même au plus fort des chaleurs de l'été, et on a toujours la
faculté d'y puiser et d'apaiser la soif, – to drink, boire, –
bottle, bouteille –.
Tout près de l'endroit où Trinque-Bouteille déverse ses
eaux dans la Blanque, de nombreuses pointes devaient
s'élever sur les grandes roches bordant la route de Bugarach : un seul ménir y existe sur pied, ayant perdu l'acuité
de son sommet.
Sur la rive droite de Trinque Bouteille, commence le tènement dit de l'Homme mort. C'est un terrain marécageux,
produisant en abondance un gramen dont les longs tuyaux
sont parfaite17