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Lvlc-224

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partout fait disparaître les bûchers funéraires des chasseurs
d'ours.
Les Celtibériens des Pyrénées-Orientales se sont livrés
plus tard à une profession tout autre que celle de chasser le
grand ours des cavernes. Ils se sont adonnés à diverses industries et ont mérité, les uns le nom de Sordes, les autres
celui de Sardans. Ceux-ci tenaient les côtes, fixant leurs demeures près de la mer, sur les flots de laquelle les attirait
l'exercice de la pêche. A cause de cette condition générale,
on les a appelés Sardans, – Sardan, petit poisson, sardine –;
on sait, du reste, combien l'anchois et la sardine sont abondants dans les eaux du golfe de Lyon. Ruscino, leur cité
principale, est loin de donner un démenti à leur profession
de pêcheurs ; il affirme, en effet, que l'on accourait en foule
et à l'envi s'établir à Ruscino, pour se rendre ensuite à la
mer et tendre de grands filets de pêche, – to rush (reuch),
venir en foule, – sean (sin), grand filet pour la pêche, seine
–.
Les Sordes, au contraire, étaient fixés dans les vallées et
les montagnes des Pyrénées-Orientales. Leur industrie était
bien différente de celle des Sardans ; ils fabriquaient des
armes de guerre, des épées – sword (sôrd), épée –.
Ce n'est pas seulement aux temps reculés des