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origine ; car aucun peuple n'a jamais réussi à déposséder
les Tectosages de leurs conquêtes. Les Jutes, les Angles, les
Saxons ; les Frisons – free (fri) indépendant, – son, fils,
descendant –, appartenaient à la famille des Tectosages, et
les Franks, séparés par leur générosité de leurs frères les
pillards Saxons, accusent aussi par leur position sur la rive
droite du Rhin, par leurs moeurs, leur constitution et leurs
croyances, la même origine.
L'extérieur des Franks ne différait point de l'extérieur
des Gaulois, leur religion présentait une analogie frappante
avec le druidisme : elle avait pour fondement l'immortalité
de l'âme, et, disent les historiens, leurs autels ne furent jamais souillés de sang humain. Ce dernier trait de leurs
moeurs nous fait connaître qu'au temps de la migration des
Tectosages de Toulouse, les sacrifices humains n'existaient
point dans la Gaule. La tactique guerrière des Franks les
décèle surtout comme étant la vraie lignée des Volkes Tectosages et Arécomiques.
Ils avaient eu singulièrement raison ces Cimmériens du
vieux temps de prendre le nom de Volkes, puisque, d'après
le poète latin cité plus haut, aucun peuple n'entendait mieux
les mouvements et les évolutions militaires que leurs descendans, les guerriers Franks.