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« mes murailles de ces mêmes camps indiquent en même
« temps qu'il a vécu, sur les points désignés, en « agglomérations déjà nombreuses. »
La construction de ces camps, indiquait, chez les Belges,
le choix raisonné de leur tactique, et il était impossible que
leur nom n'en portât point une trace sérieuse : aussi en
désassemblant les syllabes qui composent Belgae, on y
trouve des hommes sachant, à la guerre, entourer leurs positions d'un mur ou d'une palissade, qui put les mettre à
l'abri d'une surprise de l'ennemi, et l'effrayer par la difficulté ou l'impossibilité d'enlever de vive force leurs retranchements, – to pale (péle), entourer, palissader, – to cow
(kaou), intimider, effrayer, – Pelkaou –.
Les Volkes Tectosages ne conduisaient pas une guerre de
cette sorte. Leur ordre de bataille était parfait, si l’on en
croit lers Arécomiques, – array (arré), ordre de bataille, –
to come (keume), devenir, – to eke (ike), perfectionner –.
Dédaignant l'abri d'un retranchement, lis fondaient sur l'ennemi, rapides comme la foudre, reformaient leurs rangs
avec aisance, évoluaient sans souci du danger et comme assurés de la victoire. On est heureux de retrouver dans ce
peuple, souche des Francks, la furia qui a rendu les armées
françaises si redoutables.
Cette dissemblance dans le génie guerrier nous