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Lvlc-184

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Ce récit des historiens laisse dans une obscurité complète les Ségobriges, qui ont reçu si cordialement Euxène
avec ses Grecs ; le Neimheid lui-même livre à la postérité
un bien faible renseignement sur cette tribu. Etablis à l'embouchure du Rhône, les Ségobriges étaient fort empêchés,
dans leurs communications, par les eaux de ce fleuve rapide et profond. Ils s'étaient donc vus dans la nécessité de
construire des ponts nombreux, afin de rendre leurs relations aisées et faciles. C'est là, du reste, toute l'affirmation
de l'Académie Gauloise, – to seek (sik), chercher à, – to
owe (ô), être obligé de, – to bridge (brijde), construire un
pont –.
Sur les côtes maritimes des Ségobriges, Euxène jeta les
fondements de Marseille et rendit cette cité florissante en y
appelant le commerce du Levant ; mais il est bien probable
que le Neimheid ne lui abandonna pas le soin de dénommer
la ville, puisque tous les mots employés dans la composition de Massilia, sont purement celtiques. Massilie, dans la
concision admirable de ce terme, est un port recevant une
infinité de grands vaisseaux qu'on mettait à la bande pour
les radouber, – mass, un amas, – to heel (hil), mettre un
vaisseau à la bande pour le radouber, – high (haï), grand –.
En remontant le Rhône vers le lac Léman et
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