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Lvlc-178

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vérité et d'à-propos, les dénominations convenant aux tribus, aux cités et à toutes les parties du territoire celtique ;
et c'était une fonction qu'ils remplissaient sous le nom de
Neimheid. Ils devaient encore porter leur attention sur ce
qu'il fallait penser et croire, chargés qu'ils étaient d'enseigner les sciences divines et humaines.
Les Druides n'écrivaient point les mystères de leur
science : leur nombreux disciples en obtenaient la connaissance, en appliquant leur mémoire à retenir le grand
nombre de vers dans lesquels la doctrine druidique était
renfermée. En obligeant les jeunes gens à apprendre ainsi
par coeur les sciences qui leur étaient communiquées, « ils
« les empêchaient de se reposer sur l'écriture et aussi de
« négliger l'exercice de la mémoire. Il arrive ordinairement
« en effet, que l'on s'applique moins à retenir par coeur ce
« que l'on peut apprendre au moyen des livres. Le « fondement de leur doctrine est que les âmes ne périssent « pas...
Ils traitent aussi des mouvements des astres, de la « grandeur de l'univers et du monde, de l'essence des « choses, de
la puissance des dieux immortels, et enseignent « ces doctrines à la jeunesse. » (1)
(1) César, de bell. gall. lib. VI.14. L'explication de César touchant
l'obligation d'apprendre par coeur les sciences druidiques, est loin
d'être satisfaisante. Cette obligation doit renfermer un motif plus im portant qui nous échappe.