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Lvlc-177

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garrik ; en anglo-saxon par oak (ok) ; en breton, par derò,
derv ; en gallois, par derw ; en écossais et en irlandais par
dair ; en latin, par quercus, et en grec par drus. Pline, après
avoir remarqué l'expression grecque, croit que Druide vient
d e drus : « Point de sacrifice, dit-il, sans les rameaux de
chêne » (1)
Le rameau ou la branche de chêne se traduisant, en grec,
par o druïnos clados, cette consonnance a dû certainement
le jeter dans une erreur inévitable, s'il ignorait, comme c'est
probable, le langage prétendu barbare des Gaulois.
Le mot Druide, en anglo-saxon druid (drouid), renferme
un sens bien autrement sérieux et remarquable. Il faut
considérer que César, en rapportant le nom des Druides, a
cherché à adoucir les sons durs et gutturaux de la langue
celtique et il a écrit Druides (drouides) au lieu de trouides.
Ce dernier terme permet de trouver aisément la clef de
l'énigme.
Il se compose du verbe to trow (trô), imaginer, penser,
croire, et d'un autre verbe to head (hid), prendre garde,
faire attention, – trowhead (trôhid).
Aux Druides, d'après la signification de leur nom, était
imposée l'obligation d'imaginer, de construire, par des expressions sûres, pleines de
(1) Pline. XVI. C. XLIV.