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naissait sa chère Bretagne : « Région triste et solitaire,
« enveloppée de brouillards, retentissant du bruit des vents,
« et dont les côtes hérissées de rochers étaient battues d'un
« océan sauvage. » Ces paroles sont la traduction fidèle et
complète de Corisopites, – cor, coeur, – hiss, sifflement, –
sob, soupir, sanglot, – to hit, frapper, toucher –. Les sifflements aigus, les gémissements incessants produits dans les
rochers par la furie des ouragans, n'étaient-ils pas de nature
à frapper, à attrister le coeur des Corisopites ?
Les Agnotes, qui occupaient, au nord des Corisopites, la
pointe armoricaine appelée le cap Finisterre, étaient, eux
aussi, fatigués et tourmentés par le mauvais temps et les
orages, – to hag, tourmenter, – naught (naût), mauvais –.
Les Agnotes étaient compris dans la tribu des Osismiens
ou Osismii. Ces derniers avaient reçu cette appellation à
cause de l'abondance des marsouins et des piettes qui fréquentaient leurs côtes, – hog-sea (hog-si), marsouin, –
smew (smiou), piette, oiseau aquatique –.
Placée sur la rive droite de la Loire ou Ligeris, – lickerish, délicieux –, la tribu des Namnetes s'était rendue célèbre par son habileté à tendre des filets, – name, réputation, célébrité, – to net, prendre au filet –.