Lvlc-161
– 154 –
d'hui Vannes. Nous avons déjà constaté l'habileté des Aquitains et des Bituriges à élever et dompter les chevaux, et
maintenant dans une autre partie de la Gaule, nous pourrons nous convaincre de quels soins vigilants les Celtes entouraient l'espèce chevaline ; car Dariorgum se traduit par :
oser tailler un cheval, – to dare, oser, – to hew (hiou)
tailler, – rig, cheval à demi châtré –.
Au sud du Morbihan, près des côtes de la mer, se trouve
Carnac, si remarquables par ses alignements. Les pierres
levées y sont rangées en longues files régulières et figurent
des allées dont la largeur varie entre quatre et huit mètres.
Une distance de sept, huit et dix mètres est ménagée entre
chacune des pierres levées. Les allées du centre sont plus
grandes que les allées latérales, et à une extrémité, on voit
un grand espace libre, semblable à une place publique.
On cherche depuis bien longtemps la signification de ces
alignements faits de pierres levées et mesurant plusieurs kilomètres. S'il nous était permis de hasarder une opinion sur
ces alignements, nous serions porté à y voir, non pas un
monument religieux, mais bien un lieu d'exercices, où les
Gaulois se formaient à conduire avec habileté, au milieu
d'obstacles multipliés, leurs chariots de guerre, armés de
faux, leurs