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Lvlc-147

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et prompts à l'attaque ; les Ibères au contraire étaient
graves, sérieux, presque sombres, aimant aussi la guerre et
la soutenant avec une opiniâtreté invincible. Lorsque les
deux peuples se sont rencontrés, le choc a dû être terrible.
Après avoir combattu pour la possession du pays, rapporte
Diodore de Sicile, les Celtes et les Ibères l'ont habité en
commun, en vertu d'un accord pacifique, et ils se sont mêlés par des alliances. De ce mélange est sortie la nation
Celtibérienne, dans laquelle le sang ibère est resté prédominant.
Les Aquitains qui, d'après leurs traditions, ne seraient
pas issus des Celtes, appartiennent à la famille Celtibérienne, car s'ils se rapprochent fortement des Ibères par les
traits et les moeurs, ils n'en ont pas moins adopté les habitudes et les institutions des Celtes. Nous en présenterons
une preuve dans l'institution des soldures, qui nous paraît
être absolument celtique quoiqu'on l'attribue généralement
à la nation ibérienne.
« Une institution qui lui est particulière (à l'Aquitaine),
et « qui est étrangère aux Gaulois, dit le très estimable auteur « de l'Histoire de la Gascogne, l'abbé Monlezun, est
celle « des solduriens, ou plutôt saldunes (de l'Escualdunal,
zaldi « ou saldi, cheval ; salduna, qui a un cheval, cavalier,
« l'eques