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Lvlc-140

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« que de quelque banc de coquilles fossiles, terrain autrefois « submergé et qui aurait été rendu apparent par un
« soulèvement du sol, dû à une cause volcanique. Mais un
« savant danois, M. Steenstrup combattit cette opinion en
se « fondant sur ce fait, que les coquilles proviennent de
quatre « espèces qui ne vivent jamais ensemble, et qu'elles
ont dù, « par conséquent, être rassemblées par l'homme.
« M. Steenstrup faisait également remarquer que ces « coquilles avaient appartenu, pour la plupart, à des « individus
arrivés à leur pleine croissance, qu'on n'y en « voyait
presque jamais de jeunes. Une telle singularité « indiquait
évidemment une intention raisonnée, un acte de « la volonté humaine.
« Lorsqu'on eut découvert dans les kjoekken-moeddings
« tous les débris que nous avons énumérés, lorsqu'on y eut
« trouvé des restes de foyers, sortes de petites platesformes « qui conservaient encore la trace du feu, on devina
l'origine « de ces immenses amas coquilliers. Il y avait eu
là des « peuplades qui vivaient de pêche et de chasse, et qui
« jetaient autour de leurs cabanes les restes de leur repas,
« consistant surtout en coquillages. Peu à peu ces débris
« s'étaient accumulés, et avaient constitué les bancs
« considérables dont il s'agit. De là le nom de kjoekken-« moeddings, composé de deux mots :