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Lvlc-135

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moyen de certains objets comme lamelles de pierre tendre,
ou bien morceaux de bois de renne, sur lesquels ils marquaient par des lignes ou des encoches les jours déjà écoulés depuis qu'ils avaient quitté leur demeure habituelle.
Dans la caverne de Bize (Aude) un explorateur, M. C.Cailhol, a recueilli une lamelle de pierre assez tendre portant
nombre d'encoches sur les bords ; dans la grotte d'Arignac
(Haute-Garonne), M. Edouard Lartet en fouillant le sol
(1860), « y trouva quantité d'ossements de l'ours des « cavernes, de l'aurochs, du renne, du cheval, etc.. » et dans une
plate forme placée au devant de la grotte, au milieu de débris très intéressants, « une lame de bois de renne « accidentellement coupée aux deux bouts, dont l'une des « faces,
parfaitement polie, offre deux séries de lignes « transversales également distancées entre elles, et dont les « bords
latéraux sont marqués d'encoches plus profondes, « assez
régulièrement espacées. M. Lartet voit dans ces « lignes et
ces entailles des signes de numération, et M. « Steinhauer a
émis l'idée que ce sont des marques de « chasse. » (1)
Des accidents multipliés survenaient sans doute aux
Ibères dans la poursuite des fauves, plu(1)L'homme primitif, par M. Louis Figuier.