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Lvlc-127

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ner à grand frais des systèmes de civilisation progressive
pour l'humanité.
Il ne faudrait pas croire que les Basques fussent exclusivement chasseurs. L'agriculture était certainement en honneur parmi eux, et le terme « hildua » qui désigne la terre
que soulève la charrue en creusant le sillon – hill, éminence, – due (diou), convenable, – montre que le labour
soigné et profond ne leur était pas inconnu. Ils préféraient
d'ailleurs les productions du sol aux métaux précieux existant abondamment dans leur pays, puisqu'ils fermaient les
yeux au lieu de les ouvrir avidement, lorsque en hersant les
champs, leurs regards étaient frappés par l'éclat de « l'argent, cilharra » que leur travail amenait à la surface de la
terre cultivée, – to seel (sil), fermer les yeux, – to harrow,
herser –.
Les noms de quelques mois de l'année se rapportent aussi aux productions du sol et aux travaux essentiels qu'on
devait exécuter. Nous pouvons examiner brièvement la
composition et le sens de ces noms.
« Janvier, Urtharrilla. » Le mauvais temps du mois de
janvier arrête les travaux de ceux qui voudraient passer la
herse dans leurs champs, – to hurt, nuire, – to harrow, herser, – to will (ouil) désirer, vouloir –.