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Lvlc-126

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Qu'on ne soit point surpris de ces affirmations de la
langue basque, puisque dans notre siècle encore, en Espagne, les familles les plus pauvres vivent dans des cavernes ou grottes creusées de leurs mains. La correspondance suivante insérée dans le journal l'Eclair, numéro du 7
juin 1885, donne à ce sujet quelques détails qui ne sont pas
sans importance. Le correspondant se rendant à Burjasot, à
la suite de la commission officielle envoyée pour étudier
les mesures à prendre contre le terrible fléau du choléra,
écrit à la date du 6 juin :
« En arrivant, nous avons appris que dans les dernières
« vingt-quatre heures, il y avait eu dix cas et six décès.
« Vous savez que ce village compte à peine 2,500 habitants. « Nous allâmes visiter quelques cholériques.
« Nous avons trouvé un vieillard dans une de ces grottes
« qui servent de demeure à une partie de la population
« pauvre. C'est là une particularité fâcheuse dans les « circonstances actuelles. On se sert d'abord des « excavations
qui se trouvent déjà faites au-dessus du sol ; « puis on les
agrandit suivant les besoins et l'augmentation « de la famille..etc »
On peut voir là qu'il n'est point nécessaire de recourir
aux siècles passés pour rencontrer des troglodytes, et qu'il
est bien inutile d'imagi-