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Lvlc-118

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« toute la race des hommes qui sont sur la terre. » (1)
L'Ecriture-Sainte contenant l'inaltérable vérité, il faut de
toute nécessité que la langue basque, que l'on voudrait
considérer comme ne se rattachant à aucune autre, ne soit,
en réalité, qu'un des nombreux rameaux de langue primitive.
Ce langage, conservé au milieu des montagnes par des
hommes de fer, d'une opiniâtreté et d'un courage indomptables, s'est perpétué dans une remarquable pureté et
montre dans sa formation une dérivation certaine de la
langue parlée par Noé et Japheth, puisque c'est un composé
dont les éléments sont pris dans la langue primitive.
La langue basque se trouve par ce fait impuissante à
donner aucune dénomination raisonnable, puisque chacun
de ses termes forme déjà une phrase complète ; et de la
sorte, elle ne possède plus les mots élémentaires, pour les
associer et arriver à former des expressions nouvelles énonçant les qualités diverses des hommes ou de la nature dont
elle voudrait présenter une idée exacte. Ce fait important
explique comment les Ibères ont dû subir les
(1) Gen. c. IX. v. 18. 19.