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Lvlc-111

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être douloureux, – earth (erth), terre, – to heal (hil), remédier à.
Nous pourrions croire que les Numides, à cause de leur
nature fougueuse, se plaisaient au bruit et aux querelles ;
mais leur langage dément cette pensée ; car un homme se
livrant au vacarme est un homme « abject » amekrouth, –
to make (méke), faire, – row (raou), bruit vacarme –.
Il y a, dans la langue Kabyle, bien des expressions monosyllabiques ; dans ces mots et leurs correspondants celtiques, il y a toujours une corrélation d'idées frappante.
Ainsi moudre, en Kab. zed, se rapporte à to sate (séte), rassasier : embraser, en Kab. serr', dérive de to sear (sir), brûler : nuit, en Kab. idh, vient de to heed (hid), prendre garde :
vilipender, en Kab. simes, isames, correspond à to shame
(chème) faire honte.
Ce peuple belliqueux connaissait la bonne épée de combat, et, retenue dans la main vigoureuse de ses guerriers,
cette épée affilée retombait sur la tête de l'ennemi avec un
sifflement aigu ; épée en Kab. se traduit par iskim, – to hiss,
siffler, – keen (kin) aigu, affilé.–
Le verbe abdiquer retient dans la langue numide un sens
parfait : nous donnons, nous, à cette expression prise en
soi, la signification