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Lvlc-109

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offrent aussi des combinaisons semblables et représentent
en plusieurs monosyllabes associés, des phrases entières
avec un sens rigoureux et précis. Nous choisirons dans la
langue Kabyles quelques-unes de ces expressions pour que
l'on puisse remarquer avec quel soin admirable les mots,
substantifs ou verbes, sont composés.
Les anciens habitant de l'Afrique du nord n'élevaient
point probablement les abeilles, dont les essaims se propageaient en liberté dans le creux des troncs d'arbres ou les
fentes des rochers. Ces abeilles, peu accoutumées au voisinage des hommes et des animaux, tourmentaient cruellement les voyageurs qui passaient près de leur demeure et
troublaient par leurs piqûres cuisantes la tranquillité de leur
marche. Tel est le sens du mot abeille, en Kabyle, thizizouith, au pluriel thizizoua – to tease (tize), tourmenter –
ease (ize) tranquillité, – way (oué) chemin –.
Nous employons pour cette interprétation le pluriel thizizoua ; toutefois en nous affranchissant des terminaisons
propres au singulier ou au pluriel, le sens de thizizouith devient encore plus facile et plus clair, puisque c'est alors le
bourdonnement de l'insecte qui importune et trouble le repos – to tease (tize) importuner, – ease (ize), repos – to
whiz (houiz), bourdon-