Lvlc-102
– 95 –
Après la seconde guerre punique, Carthage avait tout
perdu, son empire, ses richesses, son commerce : il lui restait à peine la vie, que Massinissa, chef de la Numidie et allié des Romains, cherchait à lui enlever. Ce numide, qui a
vécu un siècle, se tenait encore nuit et jour à cheval, à l'âge
de quatre-vingt-dix ans, harcelant les malheureux Carthaginois sans trève ni merci. Cavalier indomptable, Massinissa
ne connaissait point le repos dans une maison ou dans les
hôtelleries dont il faisait profession de se moquer, – mass,
amas – to inn, loger dans une auberge, – to hiss, se moquer.
« Après les victoires remportées sur les Carthaginois et
la « prise des Syphax – to see (si), penser, – to face (fèce)
« affronter, braver, – dont l'empire s'étendait au loin dans
« l'Afrique, le peuple romain donna au roi Massinissa
toutes « les villes et terres qu'il avait prises de sa main. »
(1)
Le vieux Numide demeura toujours l'allié fidèle des Romains et laissa son royaume à son fils Micipsa ; ses deux
autres fils, Mastanabal et Gulussa, avaient été enlevés par
la maladie. Salluste garde le silence sur leur vie, se contentant de les nommer et établissant seule(1) Salluste, bell. Jug.