Lvlc-37
\lvlchead{30} \par Avant de faire l'essai de la langue celtique sur\linebreak ces noms d'hommes qui doivent, ce semble,\linebreak renfermer l'histoire abrégée du premier âge du\linebreak monde, il est juste de s'arrêter en premier lieu\linebreak sur les noms différents donnés à Dieu, le créateur\linebreak de l'univers. \par Elohim est le nom, par lequel les hommes ont\linebreak tout d'abord désigné le Seigneur qui a créé la\linebreak terre\INn{terre}, et a daigné la bénir en la consacrant à\linebreak sa gloire. L'expression hébraïque \INn{hébraïque} Elohim \INpatro{Elohim}, disent\linebreak les rabbins, est mise au pluriel par respect pour\linebreak Dieu; car au singulier on dirait Eloha \INpatro{Eloha}. Les\linebreak hébreux \INn{hébreu} le font dériver de el, fort et puissant\linebreak et de ala, obliger, astreindre, parce que Dieu\linebreak s'oblige et s'astreint pour ainsi dire à faire servir\linebreak sa puissance à la conservation des choses\linebreak créées. (1) \par S'il nous est permis de parler avec franchise,\linebreak nous dirons que la langue celtique explique bien\linebreak mieux le sens d'Elohim.\newline $~~$Lorsque Dieu eut créé l'homme\INn{homme} et la femme à\linebreak son image et capables, en conséquence, de béat-\linebreak itude, de connaissance et d'amour surnaturel,\linebreak il les bénit, leur disant: « Croissez et multipliez\linebreak » vous et remplissez la terre\INn{terre}. » (2) \par C'est donc la multiplication de la race humaine\newline \rule{0.3\textwidth}{0.5pt}\newline (1) Cornelius a Lapide.\newline \qlink{genesechaIv28}{(2) Genèse, chap. I. 28.}\newline \pagebreak