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\newgeometry{top=1in, bottom=1.5in, left=2.4in, right=2.4in} \lvlchead{285} \noindent «dit Henri Martin, (1) s'est conservé avec le \linebreak «même sens, dans des parties de la France d'où\linebreak «la langue celtique a disparu depuis bien des\linebreak «siècles. M.Augustin Thierry nous a raconté \linebreak «qu'à Blois, il avait encore entendu les enfants\linebreak «nommer l'aguilanlé un jour de fête où ils quê-\linebreak «taient des pièces de monnaie sur une pomme \linebreak «fichée au bout d'une baguette enrubanée. \par D'après l'auteur des Derniers Bretons, Eguinané\linebreak ou plutôt enghin-an-eit, signifierait le blé germe.\linebreak Le terme aguilanlé, entendu à Blois ne présente\linebreak aucune idée à l'esprit, tandis que l'aguillouné\linebreak chanté à Lectoure nous donne, malgré une légère\linebreak altération dans la prononciation, la véritable\linebreak expression celtique dont se servaient nos an-\linebreak cêtres. \par Le gui est une plante parasite nommée viscum\linebreak par les Latins et mistletoe (mizzlto) par les\linebreak Anglo-Saxons. Gui n'est qu'une partie du mot\linebreak aguillouné, et dans cette dernière expression est\linebreak renfermée toute la croyance des Druides sur les\linebreak vertus de cette plante célèbre. Ils lui attribuaient,\linebreak à tort ou à raison, la faculté de prévenir ou de\linebreak guérir la fièvre intermittente, et cette qualité\linebreak précieuse la faisait entourer d'une faveur parti-\linebreak culière. Aguillouné se décompose \INn{décomposition} ainsi : –\dlink{dict-ague}{ague}\linebreak \IN{ague \footnote{(1) Histoire de France, note 1. page 72.} \restoregeometry \pagebreak