Skip to content

Lvlc-218

\centerline{211} \noindent et que ces noms, fort bien choisi d'ailleurs, ont été\linebreak respectés par les Franks \INtribu{Franks}, lorsque cette région est\linebreak passée sous leur domination\INn{domination}. \par Des années nombreuses ont vu les contrées mé-\linebreak ridionales de la Gaule conserver le langage celti-\linebreak que avec une persistance remarquable. Les\linebreak Romains y ont vainement plié les populations\linebreak à leur autorité. Pendant que le latin était en\linebreak honneur dans les villes, le celtique vivait dans\linebreak les campagnes, opposant à l'altération une longue\INn{longue}\linebreak et passive résistance. La dégénérescence ne pou-\linebreak vait tarder cependant, et les invasions des pré-\linebreak tendus barbares ont retardé à peine la fusion\linebreak complète des deux langues, puisque cette fusion\linebreak était déjà sensible dans le sixième siècle de notre\linebreak ère. La langue romane issue de cette alliance,\linebreak a dominé dans le royaume des Franks \INtribu{Franks}, se perfec-\linebreak tionnant peu à peu dans les provinces du Nord,\linebreak se compliquant aussi des règles grammaticales\linebreak appartenant au celtique et surtout au latin,\linebreak associant quelquefois, pour former\INn{former} des expres-\linebreak sions françaises, des mots latins et d'autres\linebreak mots celtiques, comme dans soldat ou âme don-\linebreak née – soul \IN{soul} (sôl), âme, – data \IN{data}, donnée, – capa-\linebreak ble ou tête habile, – caput \IN{caput} , tête, – able \IN{able},\linebreak habile –, tandis que dans les provinces du Midi,\linebreak elle s'est maintenue dans une certaine intégrité,\linebreak présentant tour-à-tour dans ses phrases des\linebreak \pagebreak