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\lvlchead{169} On pourrait faire observer, au sujet de lichaven,\linebreak que, dans l'idiome des Tectosages \INn{Tectosages}, le verbe\linebreak to like \IN{like} (laïke) signifie aimer, ce qui attribuerait\linebreak au lichaven un sens contraire à celui que nous\linebreak avons cru devoir lui donner ; mais il ne faut\linebreak point perdre de vue que les lichavens existent\linebreak dans la tribu des Vénètes aussi bien que dans la\linebreak tribu des Redones, qu'il y aurait une contradic-\linebreak tion tout à fait flagrante dans la présence de ces\linebreak lichavens (aimant les temples) au milieu du ter-\linebreak ritoire occupé par les Vénètes (détestant les tem-\linebreak ples), et le Neimheid \INn{Neimheid} était trop savant pour com-\linebreak mettre une méprise aussi grande. \par D'après Strabon, la ville la plus importante des\linebreak Redones était Condate. Elle devait être très fré-\linebreak quentée par la jeunesse studieuse des Gaules, car\linebreak on y apprenait par coeur, les sciences communi-\linebreak quées par les Druides, – to con \IN{con}, apprendre par\linebreak coeur, – death \IN{death} (dèth), la mort et ses suites ; ou\linebreak bien encore – date \IN{date}(dète) époque –. \par Avant de citer les affirmations de César \INpatro{César} sur\linebreak l'enseignement druidique, il sera avantageux de\linebreak rechercher le sens du mot Druide \INn{Druide}, lequel a reçu\linebreak des interprétations si diverses. \par On est persuadé communément que Druide si-\linebreak gnifie l'homme\INn{homme} du chêne, et Pline n'a pas peu\linebreak contribué à faire prévaloir cette explication.\linebreak Chêne, en dialecte languedocien, s'exprime par\linebreak \pagebreak