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Lvlc-112

\centerline{105} \noindent d'une renonciation volontaire au souverain pou-\linebreak voir : les Numides y voient un héritier du trône, \linebreak choisi parfois en toute liberté, et dans bien des \linebreak circonstances reçu par force, c'est-à-dire im-\linebreak posé : abdiquer en Kab. se traduit par tekher, \linebreak – to take \IN{take} (téke), prendre, recevoir, – heir \IN{heir} \linebreak \qlink{annoIII}{(hér)\rotatecomma{}} héritier. \par Il n'est pas jusqu'à notre vulgaire salière, en \linebreak Kab. \qlink{annoIII}{thaqsoult \rotatecomma{}} qui n'ait les honneurs d'un \linebreak mot composé, – to take \IN{take} (téke) (tèke), prendre, – \linebreak to salt \IN{salt} (téke) (sâult), assaisonner de sel, saler. \par Nous pourrions ajouter d'autres mots Kabyles \linebreak avec leur décomposition \INn{décomposition} et leur signification en \linebreak regard ; mais les exemples cités sont assez nom-\linebreak breux pour montrer dans la langue punique \linebreak une dérivation parfaite du langage qui a pré-\linebreak cédé Babel. \par Nous ne devons point cependant terminer ce \linebreak court aperçu, sans interpréter le terme aroumi \linebreak appliqué par le Kabyle au Français. Pris collec-\linebreak tivement, les Français sont connus, en Kabylie, \linebreak sous le nom de Afransis ; mais le Français \linebreak pris en soi est, pour le Berber, l'homme\INn{homme} qui \linebreak l'a dompté, qui l'a surpassé en valeur guerrière, \linebreak devant qui il doit s'incliner\INn{incliner} comme on s'incline\INn{incline} \linebreak devant la supériorité, et pour renfermer dans \linebreak un seul mot toute son admiration, le Français, \linebreak c'est « le Grand » – aroumi, – roomy \IN{roomy} (roumi), \linebreak grand –.\newline \pagebreak