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\centerline{98} \noindent ce qui le prouve, c'est le nom punique donné\linebreak vers la fin du quatrième siècle après Jésus-Christ,\linebreak au plus grand génie que l'Afrique ait produit,\linebreak saint Augustin. A peine âgé de vingt-huit\linebreak ans, possédant toutes les connaissances humaines\linebreak enseignées à cette époque, il professait avec\linebreak éclat la rhétorique à Carthage et quelques années\linebreak après à Milan où il fut baptisé par saint Ambroise\linebreak en 387. Intelligence élevée, avide de toute\linebreak science et surtout de vérité, esprit subtil et\linebreak pénétrant, ayant une parole entraînante et un\linebreak raisonnement d'une logique inébranlable, saint\linebreak Augustin méritait certainement le nom d'Aigle\linebreak des assemblées, qu'on lui a donné avec justice et\linebreak bonheur – hawk \IN{hawk} (hâuk), faucon, – hustings \IN{hustings}\linebreak (heusstings), salle \INn{salle} d'assemblée.\newline \centerline{III} \centerline{LANGUE KABYLE.} \nosubsection{III LANGUE KABYLE.} \par Il est admis dans l'histoire que les Carthaginois\linebreak se distinguaient des autres peuples par la finesse\linebreak et la ruse. Mis au service de leur commerce, cet\linebreak esprit de ruse avait produit une noire fourberie,\linebreak et ce dernier vice était si bien connu que, pour\linebreak exprimer la plus insigne mauvaise foi, on disait\linebreak une foi punique \INn{punique} ou carthaginoise \INn{carthaginoise}. Cependant la\linebreak \pagebreak