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\centerline{283} \noindent qui suppose en eux assez peu de science médicale\linebreak pour croire qu'ils auraient raison de toutes les\linebreak maladies humaines par le seul emploi du gui,\linebreak omnia sanantem. (1) \par Le gui, conservant au coeur de l'hiver ses\linebreak feuilles d'un vert foncé, alors que les arbres en\linebreak sont dépouillés, était-il simplement aux yeux\linebreak des Druides le symbole de l'immortalité de l'âme\linebreak et de la vie future, ou bien possédait-il réellement\linebreak dans leur pensée une certaine efficacité pour la\linebreak guérison des maladies ?\INn{?} Son nom celtique nous\linebreak l'apprendra, tout en rejetant bien loin les appré-\linebreak ciations hasardées et singulières des auteurs latins. \par « C'était ordinairement en Février que les\linebreak Druides en faisaient la recherche. A la nouvelle\linebreak que la plante précieuse avait frappé les regards\linebreak le peuple entrait en foule dans la forêt, on\linebreak entourait l'arbre privilégié pour le garder avec\linebreak vigilance ; et le sixième jour de la lune de Mars,\linebreak (le sixième jour de la lune chez les Gaulois\linebreak ouvrait toujours le mois, l'année et le siècle) un\linebreak druide en robe blanche coupait, avec une ser-\linebreak pette d'or, le végétal sacré, de peur qu'il ne\linebreak touchât la terre\INn{terre} en tombant et ne fut souillé par\linebreak un contact profane. Cette cérémonie se repro-\linebreak duisait dans chaque tribu. »\newline \footnote{(1) Pline. lib. 16.} \pagebreak