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\lvlchead{281} \noindent Gaule Narbonnaise, ne manquent pas de remar-\linebreak quer dans cette région une fontaine très salée. \par Guillaume de Catel, dans ses Mémoires, se\linebreak demande si cette fontaine est bien celle qui se\linebreak déverse dans l'étang de Leucate. « De Leucate,\linebreak «dit-il, viennent grande quantité de grosses\linebreak «anguilles que l'on vend par tout le Languedoc,\linebreak «qu'on nomme anguilles de Leucate ; je ne\linebreak «pense pas pourtant qu'en cet endroit on trouve\linebreak «dans les champs en fouillant la terre\INn{terre}, des pois-\linebreak «sons que les anciens nomment pisces fossiles \INn{fossiles} \INlat{pisces fossiles}\linebreak «; ce que toutefois plusieurs auteurs ont remar-\linebreak «qué comme Mela, Strabon, Athénée au livre\linebreak «huitième ; car m'en étant informé avec ceux du\linebreak «pays, ils m'ont dit ne l'avoir vu, la terre\INn{terre} s'étant\linebreak «desséchée à cause des grandes chaleurs. » \par L'hésitation de Guillaume de Catel est fort\linebreak légitime, puisque ce n'est point à la fontaine de\linebreak Salses, voisine de l'étang de Leucate, que se\linebreak doit appliquer l'observation des anciens géogra-\linebreak phes, mais à la Sals, rivière salée qui traverse\linebreak le cromleck de Rennes-les-Bains. La vallée \INn{vallée} de la\linebreak Sals renferme en effet des mollusques et des poly₋ \INerr{poly-piers→poly₋piers}\linebreak piers fossiles \INn{fossiles} en nombre prodigieux, et par là,\linebreak nous pouvons comprendre que le fontaine salée\linebreak citée par les géographes dans la région des pisces\linebreak fossiles \INn{fossiles}, est bien la rivière de Sals courant dans\linebreak le cromleck qui entoure de ses ménirs et dolmens\linebreak \pagebreak