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\lvlchead{199} \noindent était loin de soupçonner la vérité, entrevue par\linebreak ces plusieurs ; en effet, les Wisigoths parlant la\linebreak langue celtique, le Languedoc était pour eux le\linebreak Landok ou pays des chênes – land, pays, – oak\linebreak (ôk) chêne –, opposé au Landoïl ou pays de\linebreak l'huile, – land, pays, – oil (oïl) huile – celui-\linebreak ci comprenant la région habitée par les Arécomi-\linebreak ques, et aussi certaines parties de la Provence.\linebreak Ces deux appellations attachées par les Wisi-\linebreak goths à la région méridionale de la France, pos-\linebreak sédée par eux, n'ont rien d'anormal ni de con-\linebreak traire aux habitudes des conquérants. Comme\linebreak toutes les dénominations \INn{dénominations} essentielles existaient\linebreak depuis longtemps déjà dans la contrée, les Wisi-\linebreak goths ont simplement divisé leurs possessions gau-\linebreak loises en deux parties, désignées par les traits\linebreak généraux des productions du sol. \par Ces explications ne doivent point paraître tout\linebreak a fait hasardées, si l'on considère que les Wisi-\linebreak goths d'Espagne \INn{Espagne}, maîtres du royaume de Tou-\linebreak louse, parlaient la langue celtique, comme leur\linebreak nom particulier l'établit clairement.\linebreak Les historiens ont cru devoir appeler les Wisi-\linebreak goths et les Ostrogoths, les Goths de l'Ouest et de\linebreak l'Est ; mais en réalité, leur nom provient plutôt\linebreak des qualités ou des habitudes guerrières qu'ils \linebreak s'attribuaient, et de la direction de leur marche\linebreak vers un climat plus clément que le leur. Ainsi les\linebreak \pagebreak