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\lvlchead{171} \noindent vérité et d'à-propos, les dénominations \INn{dénominations} convenant\linebreak aux tribus, aux cités et à toutes les parties du\linebreak territoire celtique ; et c'était une fonction qu'ils\linebreak remplissaient sous le nom de Neimheid \INn{Neimheid}. Ils de-\linebreak vaient encore porter leur attention sur ce qu'il\linebreak fallait penser et croire, chargés qu'ils étaient\linebreak d'enseigner les sciences divines et humaines. \par Les Druides n'écrivaient point les mystères de\linebreak leur science : leur nombreux disciples en obte-\linebreak naient la connaissance, en appliquant leur mé-\linebreak moire à retenir le grand nombre de vers dans\linebreak lesquels la doctrine druidique était renfermée. \par En obligeant les jeunes gens à apprendre ainsi\linebreak par coeur les sciences qui leur étaient communi-\linebreak quées, \texttt{« ils} les empêchaient de se reposer sur\linebreak \texttt{« l'écriture} et aussi de négliger l'exercice de la\linebreak \texttt{« mémoire}. Il arrive ordinairement en effet, que\linebreak \texttt{« l'on} s'applique moins à retenir par coeur ce\linebreak \texttt{« que} l'on peut apprendre au moyen des livres.\linebreak \texttt{« Le} fondement de leur doctrine est que les âmes\linebreak \texttt{« ne} périssent « pas... Ils traitent aussi des mouve-\linebreak \texttt{« ments} des astres, de la « grandeur de l'univers et\linebreak \texttt{« du} monde, de l'essence des « choses, de la puis-\linebreak \texttt{« sance} des dieux immortels, et enseignent « ces\linebreak \texttt{« doctrines} à la jeunesse. » (1)\newline \rule{0.3\textwidth}{0.5pt}\newline (1) César, de bell. gall. lib. VI.14. L'explication de César touchant l'obligation d'apprendre par coeur les sciences druidiques, est loin d'être satisfaisante. Cette obligation doit renfermer un motif plus im portant qui nous échappe. \INref{De Bello Gallico J.César VI.14}\linebreak \pagebreak