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\lvlchead{139} \noindent en langue celtique, signifie une large chaussure\linebreak à l'antique \INn{antique}. C'est la sandale qu'en Languedoc on\linebreak nomme spardillo, en Catalogne spadrilla, et\linebreak que les Basques appellent spartinac \INn{spartinac}. Il est loin\linebreak de manquer de sens le mot spartinac : il est\linebreak composé du verbe to spar \IN{spar}, préluder au combat,\linebreak et de l'adjectif thin \IN{thin} (thinn \INerr{thin→thinn}), délié, clair-semé \INerr{clair-semé},\linebreak peu nombreux. \par Cette chaussure légère permettait aux Basques\linebreak de se livrer à la guerre d'embuscades : doués\linebreak d'une agilité rare, et pour ainsi dire insaisissa-\linebreak bles, ils avançaient peu nombreux, préludant\linebreak au combat par des coups sûrs et isolés qui de-\linebreak vaient singulièrement étonner leurs ennemis. Ce\linebreak terme spartinac nous montre dans son vrai jour\linebreak le caractère du génie guerrier des Basques :\linebreak ils étaient dans ces temps reculés ce qu'ils sont\linebreak encore aujourd'hui, des guerrilleros. \par Après nous avoir donné la signification des\linebreak noms des tribus ibériennes, la langue celtique\linebreak nous expliquera avec la même facilité ceux des\linebreak tribus vivant dans l'Aquitaine. Dans cette partie\linebreak de la Gaule, la famille celtique a laissé les tra-\linebreak ces les plus grandes et les plus fortes de son mé-\linebreak lange avec la famille ibérienne. Tous les auteurs\linebreak ont reproduit les traits différents de caractère\linebreak qui séparent les Ibères \INtribu{Ibères} et les Celtes : ceux ci\linebreak étaient gais, légers, ardents, aimant les combats\linebreak \pagebreak