Lvlc-123
\lvlchead{116} \noindent mes. L'usage de brûler les morts sur un bûcher\linebreak a bien pu s'introduire parmi les Ibères \INtribu{Ibères} d'Espagne \INn{Espagne},\linebreak tandis que à l'époque de la formation de leur lan-\linebreak gue ils suivaient la pratique des autres peuples\linebreak qui les ensevelissaient. \par On sait combien ce peuple se plaisait aux com-\linebreak bats : le bruit des armes le faisait sourire \INn{sourire}, et\linebreak mourir sur le champ de bataille était la seule\linebreak ambition d'un guerrier : aussi il n'y a rien de\linebreak surprenant à ce que le terme mourir « hiltzia ou\linebreak hiltzea » \INbas{hiltzia} \INbas{hiltzea} présente l'image de l'épée, – hilt \IN{hilt}, poi-\linebreak gnée d'une épée. \par Le « fer, burdina », ce métal pesant,\linebreak – to burden, charger embarrasser \INn{embarras}, – redouta-\linebreak bles dans leurs mains guerrières, n'était lourd\linebreak qu'au bras du lâche ; pour celui-là seul c'était\linebreak un fardeau, une charge et un embarras \INn{embarras}. \par Soldat invincibles, ils ne pouvaient suppor-\linebreak ter le déshonneur d'une défaite ; être vaincus,\linebreak c'était pour eux avoir à subir, honteusement\linebreak assis sur un banc de leur demeure, les huées\linebreak outrageantes de l'ennemi : telle est la signification\linebreak pittoresque de « vaincu, benzutua » \INbas{benzutua} – to bench,\linebreak asseoir sur un banc, – hut \IN{hut}, cabane – hue \IN{hue} (hiou),\linebreak huée –. \par Quelle ignominie pour des hommes valeureux\linebreak de se voir exposés, impuissants, aux insultes\linebreak et à la dérision, pendant que passe légèrement\linebreak et fièrement au milieu d'eux le triomphant « vain-\newline \pagebreak